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samedi 20 mai 2006, à 16:00, par Michel Fichant
Sorbonne, Amphi Michelet (entrée 46 rue Saint-Jacques)
Michel Fichant
La question de la nature et du sens d'un " idéalisme leibnizien " se trouve, depuis plus d'une vingtaine d'années, au centre d'un grand débat dans les études leibniziennes, principalement anglo-saxonnes. La conception la plus conséquente et la plus radicale d'un tel idéalisme a été exposée par Robert Merrihew Adams (Leibniz, Determinist, Theist, Idealist, 1994) : " Le principe le plus fondamental de la métaphysique de Leibniz est que "il n'y a rien d'autre dans les choses que les substances simples et, en elles, les perceptions et les appétitions". Cela signifie que les corps, qui ne sont pas des substances simples, peuvent seulement être construits à partir des substances simples et de leurs propriétés de perception et d'appétition " (p. 217). Ce débat en rencontre un autre, qui porte sur la reconnaissance de périodes dans la formation de la métaphysique leibnizienne et sur le point de vue qui permet d'en rendre compte de la façon la plus adéquate : expression constante d'un " Système de Leibniz " invariant dans ses thèses et sa structure, ou plutôt recherche ouverte où l'invention conceptuelle ne se referme jamais sur une formule systématique unique ? En effet, ceux-là même qui ont voulu reconnaître une période des " années moyennes " (Daniel Garber), où Leibniz n'aurait pas adhéré à l'idéalisme, ont généralement concédé que la dernière métaphysique, celle qui se déploie proprement selon la thèse monadologique, est bien caractérisée finalement par cette adhésion.
Je me propose de développer les arguments suivants :